golfe de gascogne sous spi

golfe de gascogne sous spi

dimanche 3 août 2014

merci pour vos commentaires


je découvre le blog et d'abord un grand merci à Alain d'avoir pris le temps de fournir des infos et de l'animer. j'ai bien sûr été très déçu de ne ne pas avoir envoyer des messages du bateau malgré tous les efforts de préparation. je promets de régler çà pour la prochaine étape.
un grand merci pour vos commentaires, çà fait très plaisir

dans le port de Quinta De Lorde



sortie d'eau pour 6 mois


grosses bises à tous
Jean Paul




déroulé de la première étape saint Nazaire Madere

Le vendredi soir à 2 jours du départ, Franck arrive tardivement de son travail juste pour participer à la présentation des équipages sur le port de Saint Nazaire. Heureusement, Jean Paul avait tout préparer pour que le bateau soit prêt pour un départ le dimanche. Un groupe folklorique anime cette soirée dans une ambiance détendue. Cela permet de faire connaissance avec tous ces équipages qui viennent des tous horizons. Nous sommes impressionnés par le pédigrés des bateaux et des équipages qui ont tous une très grosse expérience de voile.
Le samedi est pratiquement entièrement consacré à la météo et aux systèmes informatiques qui vont permettre de récupérer les fichiers météo et les informations de position de toute la flotte en principe mise à jour toutes les 4 heures. Franck essaie d’avoir une solution de back-up sur une tablette en cas de panne du système principal. Auparavant basé sur une un entrainement 15 jours plus tôt, Franck avait préparé une polaire adaptée au profil très particulier de notre bateau : Un bateau fait pour cavaler au portant.
Le départ du dimanche est contraint par l’ouverture de l’écluse qui ferme le bassin dans lequel tous les bateaux sont rassemblés. A 14H30, nous sortons à la première ouverture qui donne accès à la Loire devant Saint Nazaire. Memeil dans son fief de Saint Nazaire prend les dernières images de cet équipage qui n’a jamais navigué ensemble en régate. Jean Paul comme Franck, sont impatients de prendre le départ de cette aventure qui s’annonce très ventée après le cap Finistère.
Un départ à 17H50 par tout petit temps au près pratiquement sous le pont de Saint Nazaire. Les 85 bateaux s’élancent dans une certaine confusion due au manque de vent et un respect très approximatif des règles de courses pour certains. Très rapidement, on réalise une nouvelle fois que cette remontée au près jusqu’à l’embouchure de la Loire va être très longue pour nous.
On sort effectivement dans les 3 derniers sous une bruine très bretonne avec un moral un peu atteint ! Même prévenu, c’est quand même dur de perdre 5NM en 2 heures ! Dès la dernière marque de sortie de la Loire, on prend la décision de ne pas poursuivre la même route que toute la flotte qui est devant nous au près. Notre seule arme possible étant notre code 5 (Le string rouge pour certains) on abat de 45° pour pouvoir lancer ce spi asymétrique en espérant que les prévisions météo se réalisent avec une rotation du vent de 45° à droite qui nous permettra de retrouver la pointe de la Corogne sur le même bord en faisant « la cuillère » sous le vent. Il était donc clair que notre classement resterait très pénalisé de cette route plus longue jusqu’à la Corogne. Nous avons longé Noirmoutier en restant très vigilant lors du passage des rochers des « bœufs »
La première nuit sera très difficile pour Franck. Arrivé fatigué et n’ayant pas eu le temps de déjeuner le jour du départ, le premier repas se fera sur le bateau la nuit tombée. Le plat en sauce « préparé » par Jean Paul était plus que bienvenu mais les grains à répétition de cette nuit-là et probablement le stress du début de course n’ont pas laissé son estomac faire le travail normalement !
Pendant un grain, le spi rouge se décroche du point d’écoute et le temps de l’affaler, il se déchire sur 1,5 mètres nous obligeant à relancer un spi plus grand mais qui nous fait abattre encore un peu plus. Lorsque les conditions deviennent plus faciles, Franck passe 2 heures à réparer le spi au fond du bateau. Dès que celui-ci est réparé, on le relance pour reprendre la route sur la pointe de la Corogne.
Cette première nuit nous met donc dans l’ambiance d’une course ou il faut être à fond tout le temps. Jean Paul se révèle être un vrai lion qui chasse la nuit ! Impressionnant l’énergie qu’il est capable de mettre dans des conditions difficiles dans une nuit parfaitement noire (sans lune et avec une couverture nuageuse) qui ne permet pas de distinguer la ligne d’horizon.
Jean Paul essaie de rédiger un premier message pour le blog qui, grosse déception va rester dans la boite d’envoi jusqu’à la fin. La connexion avec l’iridium ne se fera jamais. Je sais pour un ancien informaticien ce n’est pas fort et Jean Paul est très déçu de ne pouvoir respecter ses engagements. De plus pas de possibilité non plus de nouveau routage dans MaxSea avec une météo actualisée. Mais on avait défini notre stratégie au départ et on va s’y tenir n’ayant pas d’autres informations.
La deuxième journée est assez calme dans un vent de 15 à 23 nœuds qui permet de découvrir les vraies valeurs de ce bateau très spécial dessiné pour la glisse au portant. Nous faisons une première pointe à 15 nœuds qui impressionne Franck qui retrouve alors des sensations de dériveurs ou de planche à voile dans les vagues. L’après-midi sera enfin dégagée et de nombreux dauphins viendront jouer avec l’étrave du bateau pour notre plus grand plaisir.
L’équipage a trouvé ses marques et les manœuvres même difficiles se passent de plus en plus sereinement. Il faut effectivement adapter le spi en fonction des conditions de vent qui seront très variables au cours des 2 jours qui suivront. Au début de la 3ème journée, on voit les reliefs de la pointe espagnole que l’on suivra tout au long de la journée avec d’autres visites de dauphins.
Au début de la 3ème nuit on s’engage dans le passage limité d’un côté par l’Espagne et de l’autre par une zone interdite aux voiliers car réservée aux passages des cargos. Ce rail est à respecter sous peine de disqualification. Sachant que les prévisions annonçaient des «alisés portugais» très soutenus (35 à 40 nœuds) nous commençons cette nuit concentrés mais avec un peu d’appréhension car nous portons encore le grand spi de 95m². Lorsque le vent affiche 28 nœuds de vent, on décide de changer de spi pour mettre le string rouge de 60m². La récupération du spi de 95 m² dans une mer très formée avait été répétée plusieurs fois entre nous avant de passer à l’action. Le changement se passe sans aucun moment à risque et on repart avec un spi asymétrique tangonné dans un vent et une mer qui ne cesse de monter jusqu’à 40 nœuds à l’anémomètre. Le Mistral 950 montre alors toutes ses qualités dans ces conditions extrêmes : le surf sur les vagues est en continu avec des vitesse constantes entre 15 et 19 nœuds. On va donc plus vite que les vagues et c’est alors que le jeu change de physionomie. D’un bateau "classique" qui devrait subir les éléments, on passe dans un mode on l’on plane sur les vagues avec une stabilité incroyable. Le bateau se soulève légèrement et donne l‘impression de voler au-dessus des vagues. Franck a l’impression d’être sur sa planche de fun board, les 2 pieds dans les footstraps en maitrisant le passage des vagues et avec une sensation de maîtrise totale. Le bateau est tellement stable que le pilote automatique n’a aucune difficulté à le conduire. Après plusieurs heures de plaisir total, Franck décide d’aller dormir un peu, sereinement dans un bateau à 18 nœuds. A peine dans la cabine, Jean Paul lui annonce que le GPS a affiché une pointe à 22 nœuds ! A l’AIS, on voit 3 bateaux devant nous à 7 nœuds. On raconte au port qu’ils ont vu passé un OFNI au milieu d’eux sans avoir eu le temps de l’identifier ! C’était la Souris Mermon dans son élément (sur le gateau).
A 4 heures du matin, lorsque le vent affiche 40 nœuds à l’anémomètre, avec la crainte de voir le vent et les vagues monter encore plus, on décide d’affaler le spi et de passer sous solent qui nous permet quand même d’avancer à 12-14 nœuds. L’affalage du spi se fera sans difficulté avec le même soucis de préparation de la manœuvre.
Vers 7 heures du matin lorsque le vent est retombé à 30 nœuds, on relance le spi pour une nouvelle cavalcade qui durera toute la journée.
Les 2 journées qui suivront, on aura l’impression d’être seuls sur l’eau : Aucun signal AIS, aucune liaison radio, un temps couvert et un vent médium. Effectivement, une fois à terre notre trace montre que l’on est le bateau le plus à l’ouest. La visite de dauphins et quelques grains viendront perturber cette routine qui est bien installée : Plat en sauce à midi (plats préparés sous vide) que Franck arrive enfin à apprécier et plat lyophilisé le soir. Comble du luxe, un apéro sans alcool !!! et un dessert pour agrémenter ces repas. Heureusement, des SMS reçus par Iridium nous permettent de connaitre notre position dans la flotte et de voir notre progression au classement.
Le matin du 5ème jour on découvre un premier bateau sous le vent (Mc Do de Cherbourg) puis 4 autres bateaux pendant la journée. Nous sommes alors dans la dernière ligne droite au contact visuel à 5 bateaux qui va durer jusqu’à l’arrivée. Une vraie régate comme on la ferait en baie de Quiberon s’engage alors. Franck retrouve ses sensations de régatier et fait merveille sur le marquage de ces concurrents. On terminera devant ces 4 bateaux à la 13ème place.
Partant de la 55ème place en sortie de la Loire, nous sommes très très satisfaits de ce résultat sans aucune casse à la différence d’un grand nombre de nos concurrents qui ont perdu des voiles, cassé des tangons, déchiré des spis et même démâté pour l’un d’entre eux.
En discutant avec d’autres bateaux, on réalise à quel point notre bateau est parfait pour les conditions de vent soutenu au portant. A notre connaissance, même les premiers n’ont pas gardé leurs spi dans la période de fort vent et aucun d’entre eux n’est allé dormir à ce moment-là !
Serions-nous inconscients ?

Une chose est certaine, on est prêt pour la 2ème étape !
sortie de loire, un peu seuls !!!


route sous le vent
régate au contact - Laminak en spi rouge





Frank et Jean Paul

samedi 2 août 2014

Ils sont arrivés !!

Et voilà, ils sont arrivés... Ce sont des héros!!
Je ne suis pas encore sur de 12 ou 13 eme...
Jean Paul dit 12 le site dit 13.... Mais c'est à 14/30 au nez de certains, à quelques secondes, quelles émotions....
Jean Paul va prendre la main et nous racontera demain leurs exploits...
Mais vraiment bravo, ils ont assuré comme des winner
Oh que les amis sont beaux quand ils se surpassent !!!
Bravo les gars
Ici paris, la Bretagne, la corse et partout ailleurs.... A vous l'antenne
On vous embrasse

vendredi 1 août 2014

Ils arrivent

C'est donc aujourd'hui qu'ils arrivent...
13, 14 ou 15 eme c'est encore une grande inconnue...
Quel suspens.... Nous n'en espérions pas tant....
Et donc jusqu'au bout, ils nous obligent au plus grand calme, à la plus grande attention...
Rien n'est encore tout à fait fait, allez Jean Paul, allez Franck, un dernier effort, un dernier grand effort, on vous attend 13eme, ça sonne mieux....
A tout à l'heure car au point de 12h vous serez arrivés....
Y E S

13 oui 13 eme!!!

Ça y est ils sont à fond
Grave ils les grattent
Allez la souris mermon, allez Mistral
Allez Franck, allez jean Paul encore
Encore
Encore
Souquez
Alleeeezzzzz
Allleeezzzzzz
On attend encore un petit effort
Allleeezzzz
Allez les gars on y croit
Ça va le faire
On est fière de vous
Y O U P I

Ça y est quinzième!!

Eh bien voilà à qui sait attendre tout vient à point!!!
Eh oui ça y est ils ont passé le cap, le bon!!
Après 16,17 puis 17, 16.... Ils sont 15 eme et c'est tant mieux...
Avec impatience nous attendrons le pointage de 16h puis de 20h
Ils vont tous arriver demain, peut être seront ils 10 eme, je n'ose y croire...
ET VOUS ????

Quelle indécision....

Alors toujours la même question 16 ou 17 eme...
Nous aurions aimé les voir 15 ou 14 eme ce matin mais ce sera peut être ce soir ou demain matin...
Les concurrents de têtes sont des coriaces, Jean Paul nous l'avait dit mais c'est donc vrai!!!
Hier je disais que Meimeil avait rapporter un bel entretien d'avec Jean Paul la veille du départ et en voici un petit résumé...
" On est en forme tous les deux'
Les conditions météo sont plutôt bonnes avec un peu de pluie le jour du départ pour nous rafraîchir les idées avec un vent Nord ouest. Après nous devrions avoir le vent dans le cul jusqu'au Portugal avec paraît il des vents jusqu'à 40 nœuds!! On sera prudent pour ne rien casser et surtout pas les voiles. Le nombre de voiles est fixé au début et si on déchire une voile soit on répare soit on en prend une autre mais on ne peut pas avoir deux voiles identiques, tout ça est très réglementé...
Sinon dans le bateau il a de la nourriture et de l'eau, pas d'alcool! Et une peu de coca...
Tout la bouffe est lyophilisée.
Avant le départ on doit encore tout ranger pour que tout soit accessible et aussi pour pouvoir changer les affaires d'un côté à l'autre en fonction du vent pour gagner un peu de vitesse pas l'équilibre du poids des affaires du bateau...
Plus il y aura de vent au portant, plus nous irons bien et ils parlent de ce type de vent, ça promet!
L'arrivée est prévue vendredi ou samedi prochain.
Côté sommeil on a prévu de dormir par tranche de deux heures avec deux ou trois tranches par nuit et une sieste dans l'après midi. Côté bouffe donc rien a faire, juste chauffer de l'eau!
Au niveau concurrents, je pense qu'il y a la moitié d'anciens et la moitié de nouveaux.
Sinon bonjour à tous les copains et tous les amis et surtout sachez le, on ne va rien lâcher..."
Jean Paul LB