6eme jour: un trois six sous spi avec un demi flip horizontal tangon a la verticale dans l'eau part 1

Nous parlions précédemment d'une figure de style que les voileux n'aiment pas: le cocotier. Aujourd'hui nous avons innové dans les figures de style qui n'a probablement pas de nom alors nous lui en avons donné un: un trois six (et non pas un 360) sous spi avec Demi Flip horizontal tangon a la vertical dans l'eau. Certes un peu long comme dénomination mais comme aux jeux olympiques dans l'épreuve de half-pipe, plus les noms ont longs, plus la figure est compliquée.
Dans cet aprs midi du 6eme jour, nous étions sous grand spi au vent 3/4 arrire dans un vent de 20/25 nuds. Cela faisait au moins 2 heures que nous étions dans cette configuration et le bateau était stable. Nous étions en train de rédiger le récit de la journée précédente. Tout d'un coup, la combinaison d'une vague, du pilote auto qui met du temps a réagir puis redresse le bateau trop rapidement (probablement cause la la vague suivante) nous voil parti a l'abatté, la bôme qui empanne brutalement arrachant le hale bas et venant se poser contre les bastaques. Avec cet appuis contre la bastaque, le bateau se couche l'horizontale (le demi Flip horizontal), le spi monte en tte de mât gardant le bateau ainsi couché sur l'eau, le tangon prend appui sur l'eau et vient se caler verticalement sur les haubans en attendant de voir qui va casser entre le mat et le tangon. Donc en 2 secondes, on est passé d'une situation de croisire tranquille a la catastrophe totale. Heureusement ni Jean Paul ni Franck ne se retrouvent dans l'eau. On s'interroge pour savoir comment sortir de cette situation. Par chance, le tangon fini par se décrocher de son attache au mat en tordant la ferrure qui le retenait. Un souci de moins. Ensuite, en se déplaçant sur le partir normalement verticales, on décide de rentrer le spi ce que l'on fera dans le bon ordre et assez facilement. Le bateau fini par se remettre droit et continue sa rotation pour finir son tour complet (le trois six). On récupre alors le tangon et remet le bateau dans sa route. Aprs un tour du bateau, hormis le bazar a l'intérieur, la ferrure du tangon tordue, le spi avec de nombreuses petites déchirures réparables, le diabolo qui relie l'un des deux safran au systme de barre a cassé. On ne se retrouve donc qu'avec un seul safran opérationnel qui sur l'amure que nous avons n'est pas trop gnant mais qui peu nous empcher de changer de bord dans des conditions de course. C'est donc la premire chose que nous allons essayer de réparer. Aprs consultation des 2 cerveaux bord, une solution avec un bout de ficelle est proposée. On regarde si on a bien tous les outils (perceuse, forts, bout de bon diamtre) pour se lancer dans cette réparation. Une bonne heure plus tard, la solution était mise en uvre et on pense qu'elle est au moins aussi solide que l'origine tout en respectant l'alignement des safrans. On peut donc continuer la course normalement. Dans les faits, on a refait un diabolo avec du bout par dessus le diabolo d'origine en ayant au préalable relié la barre et le safran avec des bouts dans le sens de la longueur. Plus tard, on commencera la réparation du spi et le lendemain celle du tangon.

Cette 6eme journée avait pourtant bien commencée. Notre classement provisoire n'a pas souffert de la nuit au ralenti qui nous avait permis de dormir (10me), nous étions reposés, JeanPaul était un peu mieux probablement grâce aux médicaments haute dose et le vent régulier de 20/25 nuds soufflait sous une belle journée avec des petits nuages blancs régulirement répartis sur l'horizon. Il fait doux, on avait l'impression d'tre enfin dans les alizés. Jean Paul étant moins mobile, Franck lance le string rouge et nous voil bonne allure entre 10 e