golfe de gascogne sous spi

golfe de gascogne sous spi

samedi 14 février 2015

rencontre avec art immobilier constructio - 1er de méditerranée





des photos

départ de Madère
 Jean Paul  a la barre
14,5 nds sous string rouge ...
 selfie
 Franck sous les alizés pluvieux

 un beau sillage par mer forte

réparation de fortune sur le safran

On réfléchit à la stratégie ...

vendredi 13 février 2015

NOS HEROS !!


Une algue en gros plan



vous avez vu?? on dirait un flocon de neige...
Voilà le bateau est au sec, prêt à repartir entre les mains de Luc et de Jérôme fin avril. En fait nous avons pris la foudre lors d'un orage très impressionnant et la girouette en tête de mat était toute cramée d'où l'absence de mode vent sur la deuxième partie. Je pense que nous avons même eu de la chance de pas avoir d'autres dégats.
une photo du notre arrivée

mardi 10 février 2015

Epilogue d'une belle aventure

Nous avons touché terre dimanche vers 22h00 en 15 ieme position. le ti punch servi à la descente du bateau, après 15 jours à l'eau, çà fait son petit effet. Le résultat est tout à fait honorable même si on visait mieux ... Ce sentiment est encore plus réel lorsque l'on voit arriver les concurrents les uns après les autres et qui pour beaucoup nourrissaient également l'ambition d'une bonne place. Les derniers vont probablement n'arriver qu'en fin de semaine. Tous ont le même sentiment d'une édition difficile.
Une première semaine ventée, avec surtout une mer forte souvent croisée et exigeante pour les bateaux et pour les hommes. Nous avons traversé cette semaine pied au plancher, sans casse matérielle et avec une motivation à toute épreuve. Pendant cette semaine de nombreux bateaux ont malheureusement dus abandonner, voir abandonner leur bateau, c'est trop dommage.
La souris mermon a montré une nouvelle fois, un potentiel extraordinaire dans la brise, nous avions un sentiment de sécurité totale, le bateau était prêt, nous aussi. il nous restera des images à jamais gravées dans nos têtes. elle restera pour Franck et moi inoubliable.
La deuxième semaine est en revanche plus contrastée, plus inattendue, et beaucoup plus difficile psychologiquement, avec notamment les algues (je n'y reviens plus), les 2 jours et demi sous la pluie continue à chercher le vent sans indicateur de vent, seul le fanion de course dans les haubans nous servait d'indicateur,ce qui nous a obligé à barrer tout le temps.
A partir de là plus le temps d'écrire sur le blog, tout notre temps était consacré au bateau, aux manoeuvres, de désalguage et à la barre.
Nous nous attendions dans cette partie à des alizés, pourquoi pas soutenus, à du soleil, à de beaux surfs sous la pleine lune, bref à tout ce qu'il faut pour refaire une nouvelle remontée au classement. Hors il n'en a  rien été, bien au contraire, une seule journée d'alizé au soleil sans trop d'algues le dernier jour.

Je remercie très chaleureusement Franck de m'avoir accompagné dans cette aventure. J'ai bénéficié  pleinement de ses compétences de compétiteur, de régatier de haut niveau en équipe de France, de sa bonne humeur, de son énergie. Sa présence à bord a encore élevé le niveau de la souris mermon sur cette régate dont le niveau est, dit on, de plus en plus élevé à chaque édition, il est vrai que les bateaux sont aujourd'hui tous quasi identiques, à coques planantes, les équipages pour la plupart très expérimentés sur des courses bien plus connues et parfois professionnelles..Pour les amateurs que nous sommes, nous pouvons en effet être satisfaits d'avoir su mener la souris mermon aux avant-postes sans casse majeure.
Nous avons constaté comme vous qu'on allait bien la nuit, sauf 2 nuits où nous avons levé le pied, la première après ma cote cassée, la deuxième sous la pluie diluvienne, dans des vents très instables sans visibilité et sans indicateur de vent. Nous avions peur de cassé notre dernier spi valide
le reste du temps nous n'avons jamais remis à plus tard et surtout la nuit, une manœuvre, nous avions le soucis permanent de maintenir une vitesse maximum même si la fatigue pouvait parfois se faire sentir et qu'il fallait réveiller son pote qui venait de s'endormir.; trop dur pour lui. la procrastination est proscrite à bord.

Enfin je viens de passer 3 heures à lire avec émotion le blog, à lire en détail vos commentaires d'encouragement. Je suis sur que votre présence derrière nous, votre soutient de tous les instants nous ont aidé, nous ont poussé à nous surpasser.

Un grand merci à tous.
Un merci particulier à Jean Claude qui nous a fourni toutes ces inforemations sur l'évolution de la météo et des bateaux, nous attendions avec impatience tes mails quotidiens ,
Un autre merci particulier à Alain d'avoir une nouvelle fois animé le blog
Un merci à coco qui m'a sauvé la vie avec ses conseils de médocs.
Un merci à Lulu pour ton soutient et pour tes mails,
Un merci à Pascal pour tes informations sur, les sargasses, les positions des concurrents
Un merci à Marie Paule comme point relai familial.
Enfin un très grand merci à Sylvie, ma chérie, qui m'a permis d'être présent une nouvelle fois sur cette épreuve qui me tient tant à cœur, Je comprends tout à fait comment il peut être difficile d'avoir en même temps un fils seul à cheval dans la cordillère des Andes et un mari sur l'océan, menant un bateau tambour battant  en course avec tous les risques que çà peut comporter.

Cette semaine je prépare le bateau au retour fin avril vers la Bretagne, le bateau sera entre les mains expertes de Luc et de Jérôme que je remercie à l'occasion
Je vais mettre des photos sur le site et Franck va nous réaliser un beau petit  film sur cette étape,3 caméras à bord et le plein d'images
Je suis impatient de vous revoir tous,
de grosses bises à tous,
A très vite.
Jean Paul




lundi 9 février 2015

dimanche 8 février 2015

15x15


Quinze jours
Quinzième
Ça a du sens !!

14eme jour: hallucinations

Au petit matin de ce 14eme jour, le ciel est déjà très chargé et les algues sont toujours présentes mais moins dense. Toutes la journée, on va être dans des grains avec des pluies assez fortes. A la première pluie, nous sommes tout content de pouvoir nous rincer et mouiller nos vêtements pour nous rafraîchir. Car le matin, nous avons le soleil de l'arrière (normal,on fonce plein ouest) et pas moyen de se protéger autrement que par des chapeaux, chemises à manches longues et pantalons clairs. Lorsque la 2 eme pluie arrive, nous ne sommes toujours pas sec de la précédente. En fait, pendant les 2 jours, la pluie va être de plus en plus intense et continue et l'on aura plus rien de sec à se mettre. Même les cirés seront complètement trempés. Ce que nous pensions être des grains sera en fait un énorme front orageux de près de 100NM de large et plus de 200NM de long. Impossible d'en sortir, nous sommes pris au piège d'un système de vent aléatoire qui ne nous laissera pas 1mn de repos d'autant plus que nous n'avons plus de girouette ni anémomètre ni donc de pilote automatique en mode vent. Par moment, nous avons l'impression d'être seul au milieu d'un nuage limité par la mer. Notre visibilité limitée à 1/2 mile est identique sur 360 degrés. Seuls dans un monde de 1/2 mile de diamètre qui se déplace avec nous. On n'arrête pas de faire des manœuvres pour adapter le bateau à ces conditions changeantes. On passe de la pétole au grain. Tous les spi passent en revue. Tous les ris sont pris et enlevés. Pour la première fois depuis le début de la course, on ne dînera pas ensemble sur le pont. Il pleut tellement fort que Franck mangera rapidement sa gamelle préparée par JeanPaul à côté de la barre en cirée avec 3 couches dessous. Tard dans cette première nuit, nous finissons par se mettre en quart. Les conditions sont tellement difficiles que nous décidons de faire des quarts de 1 heure. Franck prend le 1er quart vers minuit heure locale. Le temps est exécrable, nous sommes sous grand spi avec 1 ris pour limiter le risque de cocotier. Aucun repère de vent. Heureusement, JeanPaul a l'idée d'installer un fanion sur chaque hauban, à l'ancienne comme sur nos 470, pour nous indiquer la direction du vent. Ils seront d'une aide fondamentale car nous sommes à la limite de l'empannage et il est très difficile de savoir si on ne va pas se prendre la bôme ou le spi à l'envers. La fatigue est telle et le niveau de surveillance demandé est tel que Franck découvre ce que sont des hallucinations. Lors de son court quart de 1 heure qui semble être une éternité, le coté droit du hauban devient comme un écran de TV qui défile des images de BD. Quand la tête tombe sur le pont la dure réalité du spi qui risque de cocoter nécessite un coup de barre dans le bon sens. C'est un miracle si Franck a pu tenir le bateau sans problème ainsi pendant 1 heure. Le quart d'après, JeanPaul qui dormait dans les voiles en ciré prend la suite rapidement. Je ne sais pas combien de temps je suis resté assoupi dans les voile en ciré a la place de JeanPaul, mais quand JeanPaul m'appelle pour l'aider sur le pont, le grand spi est pris dans la barre de flèche sous le vent. Un grain plus fort qu'un autre? Une barre un peu trop tirée ou poussée. Bref, il y a urgence, il faut affaler. Impossible de décrocher le spi de la barre de flèche. On est obligé de tirer dessus jusqu'au déchirement tout le long de la bordure. JeanPaul re prépare immédiatement notre dernier spi survivant pour le lancer. Là, Franck, qui avait vu défilé tous les personnages des BD dans son quart précédent, ne se sent pas capable de renouveler l'exploit de garder le dernier spi intact pendant son quart. On décide donc de mettre la pédale douce et d'aller se reposer le reste de la nuit en mettant le foc à l'avant. Les conditions sont tellement variables que l'on a plus à perdre (le dernier spi) qu'à gagner. Au petit matin de cette 14 eme journée, on a perdu 3 places pour être maintenant 13eme au classement.

JeanPaul et Franck

BRAVO...


Exceptionnel !

SUPER...


15ème !