golfe de gascogne sous spi

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vendredi 6 février 2015

12ème et 13eme journées : enfer sous les alizés

Suite à la perte de notre girouette et anémomètre ainsi que la présence des sargasses, nous avons été obligé de barrer notre bateau en continu. Ajouter à cela des conditions météo très variables qui imposent de nombreux changements de voile, il n'a plus été possible de mettre à jour notre récit quotidien. Ces lignes sont donc écrites sur la terre ferme après l'arrivée.

Ces 2 journées ont été un enfer. Et devinez pourquoi cela a été l'enfer? Les P..., de Sargasses! Nous avons eu l'impression toute cette journée d'être dans une course hippique sur un cheval de course auquel on avait attaché ensemble les 2 pattes de derrière ! Vous comprenez l'impression de frustration que l'on peut avoir? Ou encore être au volant d'une Ferrari mais sur un chemin de terre cabossé qui ne permet pas de dépasser les 30km/h ! Vous comprenez la frustration ? Je crois que toutes les comparaisons n'arriveront pas à vous transmettre l'immense impression de gâchis, de désespoir, de frustration que l'on pu avoir pendant ces 2 jours. Que faire devant l'infini tracasserie des sargasses ?
Lors de ces 2 journées la densité des sargasses était telle qu'il était impossible de toutes les éviter. De jour, nous slalomons pour les éviter au maximum afin de retarder le moment de purger celles qui étaient accrochées à la quille et aux safrans par une marche arrière. Notre technique de purge par marche arrière est maintenant au point et rapide (43 secondes dans la meilleure manœuvre) mais elle reste risquée pour le spi.
La nuit, impossible de les éviter donc quand le bateau n'avance vraiment plus, on fait une marche arrière.
A 17h TU de cette 12eme journée, nous empannons pour prendre la direction de la Martinique. L'enfer devient plus tolérant car les vagues nous aident un peu mieux à glisser vers notre objectif.
Par 2 reprises, nous nous mettons au tapis à cause des algues: dans les surventes, au lieu d'accélérer, le bateau est stoppé par les algues dans la quille, les safrans sont inefficaces a cause des sargasses qui les font cavités et nous voilà couché sur l'eau comme des jeunes mauvais navigateurs! Frustration dangereuse!
Seul réconfort, le classement qui montre que nous ne sommes pas les seuls à souffrir de ce fléau : A la fin de cette 12 eme journée, nous sommes toujours 11ème et 10eme a la fin de cette 13 eme journée.

La perte de notre girouette / anémomètre est due à la foudre. En effet, lors de la remise en état de ces appareils, il a fallu changer les capteurs en tête de mat (qui sentaient fortement le brûlé) et le répétiteur sur le tableau de bord du bateau.

Jean Paul et Franck

1 commentaire:

  1. On aimerait bien voir encore des photos, les amis...
    A bientôt....

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