golfe de gascogne sous spi

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jeudi 15 février 2018

comment occupe-t-on notre temps

Pour répondre à une question qui m'a été posée à Madère : mais que faites vous de vos journées à bord ? je vais essayer de répondre avec maintenant plus de 5 jours de vécu qui ont été d'une grande diversité.
Les 2 premiers jours nous étions dans un mode survie et toute notre énergie était concentrée sur garder ou reprendre la vitesse maximum pour le bateau. Les nombreuses casses ont à chaque fois demandé des changements de voile dans l'urgence ou obligé a trouver des solutions de remplacement immédiates. De plus la casse de notre girouette/anémomètre nous a contraint de barrer manuellement (pas de pilote automatique en mode vent) ce qui prend déjà l'un de nous 2 à temps complet. Comme les manœuvres se sont succédées à haut régime nécessitant la présence de nous 2, il ne restait que peu de temps pour se reposer (se mettre dans le pouf tout habillé - on ne dors pas mais on se repose) et manger. Pendant 2 jours on s'est reposé peut être 7 heures chacun par tranche de 1 ou 2 heures. C'est pas beaucoup.
Les jours suivants, surtout une fois l'anémomètre réparé, nous ont donné plus de temps pour dormir afin de récupérer le sommeil manquant, manger un peu mieux que le lyophilisé, réparer les choses cassées.
Aujourd'hui qui a été une belle journée avec un vent léger (7 à 14 noeuds de vent) une fois réglé, ce qui peut prendre parfois jusqu'à 30mn, le bateau avance tout seul et probablement plus vite que si on barrais (c'est vrai dans les petits airs sur une longue période comme par exemple toute la nuit). J'ai commencé la réparation du premier spi déchiré en 2. Cela a pris 4 heures et ce n'est pas fini.
On reçoit de l'organisation 4 à 5 fois par jour la position des concurrents. On analyse donc leur vitesse et l'évolution des positions afin de voir comment se placer par rapport à eux. Notre rapide repositionnement dans l'Ouest hier en a été la cause. Même si la préparation de la stratégie de course faite avec un routeur professionnel nous a donné les idées claires sur la 1ère semaine (sur 1 semaine, les prévisions sont fiables), il faut maintenant se soucier de la 2ème semaine. La difficulté que l'on rencontre aujourd'hui c'est que les 2 modèles de prévision que l'on utilise (CEP et GFS) ne sont pas alignés avec la réalité du vent que l'on a maintenant. L'écart est très important: environ 30° de différence de direction du vent. Définir la stratégie de la 2ème semaine est donc délicate car on ne sait pas sur quelle prévision se fier.
Notre communication prend aussi de temps. Ces lignes sont écrites lors d'un quart de nuit sous un plafond d'étoiles très brillantes mais toujours sans lune
Quand les conditions ne sont pas favorable au pilotage automatique (vent fort ou mer formée) il faut barrer car on va plus vite
Se laver, quand le temps météo le permet (pas trop froid) et la disponibilité le permet, est aussi une activité à faire. 2 fois en 5 jours, c'est une belle performance!
Pas eu le temps ni l'énergie pour lire
Et parfois la musique s'invite avec plaisir à toutes ces activités...

Les souriceaux

2 commentaires:

  1. Hi, bon repositionnement en effet. Un peu de temps pour le routage ça compte. Un peu plus de vent côté sud pour le we. Bonne nav ! Bech

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  2. Si ce foutu vent ne monte pas c'est la merde !

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